Le Parrain, film ô combien cultissime sorti en 1972, tramait l'histoire de la famille mafieuse Corleone qui régnait sur une partie de New York.
Electronic Arts, habitué aux transpositions cinématographiques en jeux vidéo avec plus ou moins de réussite - Le Seigneur des Anneaux, Batman Begins, Superman Returns... – se risque ici à une œuvre grandiose.
Francis Ford Coppola, réalisateur de la trilogie du Parrain n'a pas voulu participer au projet, ce qui n'est pas le cas de quelques acteurs de la saga qui ont prêté leur voix comme James Caan (Sonny Corleone), Robert Duvall (Tom Hagen).
Marlon Brandon avait quant à lui effectué quelques essais pour le jeu avant sa mort, mais malheureusement ceux-ci n'étaient pas suffisamment bons, c'est donc un imitateur qui a pris sa place pour la voix du Don.
Al Pacino n'a pas pu prêter sa voix étant donné qu'il était sous contrat avec Vivendi pour le jeu Scarface: The World is Yours, qui pointera le bout de son nez cet été sur Wii.
Enfin, avant d'avoir connu la gloire dans les salles obscures, Le Parrain est avant tout un livre écrit par Mario Puzo.

Ce jeu est déconseillé à la vente au moins de 18 ans, inutile donc de vous rappeler que même si vous pouvez lire cet article, vous ne pourriez peut être pas avoir accès au jeu.

Apprenti mafieux...

Au départ vous n'êtes qu'un homme de main qui doit enchainer les missions, la principale étant de convaincre les commerçants de s'acquitter d'un forfait contre une protection.
Il y a deux sortes de commerçants, ceux qui n'ont aucune protection et ceux qui vivent déjà sous l’oppression d’une famille mafieuse, autre que celle des Corleone.
En effet il existe quatre autres familles mafieuses : Tattaglia, Stracci, Cuneo et Barzini, mais je reviendrai un peu plus tard sur cet aspect du jeu.

Lorque vous trouvez un commerce "libre", il faut convaincre le gérant d'adhérer à votre protection. Il y a d'abord la menace verbale, mais si celle-ci ne suffit pas, il sera alors nécessaire de rendre le commerçant un peu plus conciliant, en vous servant de vos poings sans pour autant le tuer.
En effet chaque personnage ainsi menacé, dispose d'une jauge de pression divisée en trois niveaux : respect, aucun respect et trop de pression, à vous donc de bien jauger le niveau de stress de votre victime pour ne pas franchir la limite de pression qu’il peut tolérer.

Pour les commerces appartenant déjà à une famille, la prudence est de mise, mais tout dépend du commerce auquel vous vous attaquez.
En effet il est parfois nécessaire d’éliminer les membres d’une famille concurrente devant la façade, nettoyer le commerce de tout autre membre d’une famille adversaire déjà présente, pour enfin convaincre le gérant ou le cas échéant, tout bêtement racheter le business au mafieux en place.

L'argent tient évidemment une place importante dans le jeu, plusieurs façons d'en gagner existent. Tout d'abord, le fait de convaincre les commerces, vous procure une redevance hebdomadaire, mais si en plus vous découvrez qu’ils s’y cachent derrière un casino clandestin, une maison de passes ou toute autre activité prohibée susceptible d'arrondir les fins de mois, et bien cela fait toujours une rente supplémentaire…
Une carte est disponible, dessus l’on y trouve l’emplacement des commerces et autres business, mais aussi des indications sur leur appartenance respective à une famille mafieuse. Cette carte indique également d’autres endroits comme une base de repli en cas de coup dur, une infirmerie, etc.

Des efforts récompensés

Vous ne passez pas tout votre temps à être un simple outsider, plus vous effectuez de missions principales, d'extorsions diverses et variées, plus votre estime grandi auprès de la famille, le but ultime étant de devenir Le Don, mais là, rien n'est acquis, pour cela il vous faut passer par les sept niveaux de la hiérarchie en place : Outsider, Exécutant, Associé, Soldat, Capo, Bras- droit, Don et, grade ultime, Le Don de la ville de New York.
Le fait d'atteindre des grades supérieurs, vous donne aussi de nouveaux attributs comme des gains plus importants lors des extorsions, la possibilité d'engager des hommes de main ou encore faire appel à du renfort lorsque cela s’avère nécessaire.

Le niveau de respect que vous obtenez lors du jeu est comptabilisé dans une jauge, dès que celle-ci est remplie, il vous est alors proposé d'augmenter l’une des capacités de votre personnage. Le "respect" s'obtient lors des extorsions, de missions importantes et aussi lors de rondes autour de votre secteur...
Lorsque vous prenez le contrôle de trop de commerces appartenant à une même famille adverse, vous prenez le risque de déclencher une vendetta qui peut durer pas moins de 40 minutes ! Trois moyens existes alors pour stopper une vendetta : donner un pot de vin à un agent du FBI, placer des explosifs sur l'un des commerces de la famille qui est en guerre contre les Corleone et enfin - mais à éviter - vous faire descendre et perdre ainsi pratiquement tout vos acquis...

New York ville de tous les excès

Après avoir longuement parlé du contenu, venons-en aux apparats du titre, et en particulier du visuel.
La modélisation des personnages issus du film est très réussie, leur visage est bien reproduit tout comme leur animation, ce qui malheureusement n'est pas le cas des personnages annexes qui eux possèdent des expressions beaucoup trop lisses. De plus la modélisation des personnages féminins n'est pas très bien rendue, on a plutôt l'impression d'être devant des poupées...
La modélisation des voitures est assez simplistes, aucun reflet sur les carrosseries, on note tout de même que celles-ci se déforment lors des chocs. Le clipping des bâtiments est présent avec parfois des blocs entier apparaissant à quelques mètres.
Le terrain de jeu est vaste, il y a de quoi se balader, mais les environnements sont un peu ternes et même si il y a de la circulation et des piétions, le silence se fait parfois sentir.

15 /20 : EA s'est attaqué à un chef d'œuvre cinématographique, certes le résultat n'est pas exempt de défauts mais le jeu est suffisamment riche et prenant pour oublier les quelques désagréments. Un jeu politico-socialement correct ? NON bien sûr… Gameplay : Pas de gros soucis de ce côté là, quand on a joué quelques minutes ça vient tout seul. Les missions sont assez variées, du gars à éliminer à la voiture à piéger en passant par la police qui n’est jamais très loin, même si il est souvent possible de la soudoyer… ^_^ Durée de vie : Les missions sont nombreuses, en particulier les missions annexes, mais tout cela dépend avant tout de votre envie à vouloir devenir le Don de New York. Graphismes : Si la modélisation des personnages issus du film est une réussite, on ne peut pas en dire autant des personnages annexes, de même pour les personnages féminins. Les voitures présentes ne bénéficient d'aucun reflet sur la carrosserie, on note néanmoins une déformation lors des chocs. Les explosions sont très bien rendues par contre le clipping et l'aliasing….Aie Aie Aie !! Audio : Musiques des années 50, très bon point du côté des voix en français, très bon doublage si ce n'est qu'il faut monter le son pour entendre quelques chose.

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