Nous y voilà !
Samus Aran est un de ces personnages phares avec lesquels Nintendo arrive toujours à nous surprendre, malgré les années. A côté de Mario ou de Link, voici bien l’autre grande figure de la firme nippone. Chasseuse de prime légendaire, évoluant dans un univers futuriste au bestiaire inventif, Samus depuis le premier Metroid Prime sur GameCube entame un nouveau cycle en passant d’une représentation en 2D classique à une 3D immersive comme jamais ... qui donne alors vie à un univers sans pareil dans le petit monde du jeu vidéo. Une trilogie aussi dense qu’intense qui s’est interrompu sur le Cube avec Metroid Prime 2 : Echoes (… on planet Aether), il y a de cela trois ans.
Nouvelle console, nouvelle ère, Metroid Prime 3 : Corruption saura-t-il nous surprendre et clore avec majesté l’un des triptyques les plus captivants de l’histoire des jeux vidéo ? Montez dans le vaisseau pour avoir un avant-goût de ce que Nintendo vous prépare, le 26 octobre prochain.
Et l’histoire continue…
Avec le dernier épisode sorti sur GC, nous avions assisté à la confrontation titanesque entre Samus et Dark Samus, son double maléfique. L’histoire reprend six mois après les évènements survenus sur la planète Aether. Les ordinateurs de la Fédération Galactique, les unités Aurora, sont victime d’un virus. Une intervention urgente est alors nécessaire pour sauver le réseau dans son entier. Samus est convoquée, ainsi que plusieurs chasseurs de prime, pour remédier aux problèmes…
Sur le coup on pense aux Pirates de l’Espace, mais rapidement la Fédération découvre que l’ennemi est bien plus menaçant que cela. Le fameux Dark Samus, que l’on croyait mort aux dernières nouvelles, revient une fois encore avec comme ambition de corrompre l’univers tout entier grâce au Phazon mortel. Une dose d’énergie noire dont Samus sera victime dès le début de ce nouvel opus … sans que l’on sache encore les effets de ce dernier.
Un scénario qui a de quoi nous scotcher à nos écrans. La bave aux lèvres, possédé par une furieuse envie d’en découdre une fois pour toutes avec cet affreux Dark Samus. Clore cette trilogie s’annonce à tous les points de vue comme une grande expérience. Une expérience qui vaut le détour pour son gameplay novateur. Plus de manette, rien que le duo Nunchuck/Wiimote. Et il faut le dire tout de suite, la mécanique est bien huilée…
Gameplay enchenssé…
Plus que jamais dans l’armure de Samus, on prend un malin plaisir à parcourir les longs couloirs, les pièces gigantesques à plusieurs étages, des différents univers de l’opus. On s’en doutait un peu, mais Samus répond au doigt et à l’œil. Ni trop sensible, ni trop lent. On atteint sûrement là ce que la Wiimote peut donner de mieux au joueur : Un gameplay intuitif et jouissif.
Hack, empoisonnement massif, pirates de l’espace, retour de Dark Samus, armée de chasseurs de prime, Samus plus terrible que jamais. Voilà des ingrédients qui font de ce dernier volet de la trilogie une valeur sûre. Sans s’endormir sur leurs acquis, les développeurs de Retro Studios ont su donner un nouveau, et dernier, souffle à la grande saga des Prime.
On est littéralement pris par cette histoire, son action à couper le souffle, ses ultimes rebondissements. Qu’on se rassure, Samus ne va pas mourir empoisonnée par le poisson de Dark Samus. La Fédération, voyant cette manœuvre machiavélique, décide de fournir à tous les chasseurs de prime - Samus comprit bien évidemment - des appareils Phazon Enhancement Device (PED) pouvant recycler les dégâts provoqués par l’infection et augmenter les pouvoirs des personnes contaminées.
Hypermode opérationnel...
Un nouveau mode vient alors s’intégrer à l’armure de Samus, l’Hypermode. Un petit bijou permettant à notre héroïne de détruire les autres infections au Phazon et de venir à bout de ses ennemis grâce à des attaques plus puissantes. Le seul défaut de ce mode réside dans la dégradation physique qu’il impose à Samus. En effet, si notre chasseuse favorite ne vide pas sa jauge de Phazon en un certain laps de temps, elle risque de succomber totalement à son infection pour devenir un simple laquais de Dark Samus. Bref, un mode qui va demander un peu de tactique et qui donnera, on s’en doute à peine, encore un peu plus de piment à ce nouvel opus.
Question jouabilité, on assiste là à un travail d’orfèvre. Le tout est calibré avec une minutie qui apporterait presque des larmes aux yeux. Samus se déplace avec le Nunchuck tandis que son bras armé est contrôlé par notre Wiimote. Contrôler la dame est un régal tant la belle blonde répond parfaitement aux moindres de vos envies. On se déplace donc avec précision et rapidité dans les couloirs. On vise et tire comme on le souhaite sur les ennemis. Plus de visée guidée et de lock automatique, à vous de tirer comme il se doit.
Dépoussiérez votre Nunchuck !
Néanmoins, pour les plus fébriles ou nerveux d’entre nous, un système de lock du "regard" de Samus permet d’éliminer vos ennemis plus facilement. Une pression sur le bouton "Z" du Nunchuck et voilà votre champ de vision fixe. Il n’y a plus qu’à balader son viseur et à dégommer allégrement les sales bestioles de l’espace. Un autre système de lock permet également de cibler vos ennemis et de garder votre viseur sur ceux-ci pour leur tirer dessus malgré vos déplacements. Trois modes de visée donc, pour donner à tous un plaisir de jeu incroyable.
Le Nunchuck vous permettra également de retirer - après une accroche et en faisant un coup sec en arrière - les armures de vos ennemis. Mais aussi de lancer votre laser grappin en balançant [on mime le geste, d’accord ?!] ce pad vers l’avant, avant de le ramener vers soi. La Wiimote a aussi son lot de nouveautés : activation de certains mécanismes comme des demi rotations pour ouvrir des portes, ou quelques poussées en avant de télécommande pour introduire un objet dans une fente.
Ooooooh … c’est beau...
On est aussi impressionné par ce Metroid lorsqu’on remarque la fluidité sans pareille du jeu. Pas de ralentissement, rien de cela, juste un déplacement sans reproche, fluide à souhait, dans un univers qui a encore gagné en beauté et en petits détails accrocheurs. Car le jeu est beau, en plus d’être fluide.
Pour l’ambiance sonore, nous sommes en terrain connu. On retrouve les thèmes chers à la saga des Prime qui font des aventures de Samus des expériences particulières. Des sonorités futuristes, lancinantes, parfois stressantes, qui vous plongent dans un monde imaginaire et pourtant si proche de nous par certains de ces aspects.
Visuellement, ce nouvel épisode a gagné en finesse, en belles textures, en richesse des décors. Bref, on a clairement monté la barre d’un écran, voir de deux. Le jeu est vraiment beau! On voit même le regard de Samus, reflété sur sa visière verte, durant le menu de pause. Certes, on peut ricaner en comparant ce nouveau Metroid aux qualités graphiques d’un Bioshock mais cela relèverait plus de la bêtise que de la perspicacité. Metroid est beau, un point c’est tout.
Tic Tac Tic Tac...
Pour le reste pas de mode multijoueurs cette fois-ci, on s’attend à une vingtaine d’heures de jeu comme les précédents. On n’en sait rien, ce ne sont que des dires mais l’aventure semble si dense, si riche avec ses boss, ses différentes phases de gameplay (passages en boule morphing, course-poursuite de vilains ayant capturé une réserve d’énergie…), et son univers labyrinthique. Croyez-moi, il y a de quoi faire. Et je pense, sans me tromper, que revenir faire quelques parties dans le corps de Samus ne sera pas une corvée ... bien au contraire.
Avis : On l’a longtemps attendu, il arrive, bientôt, comme dans nos rêves. Nintendo met du temps, certes, mais la firme sait faire de grands jeux. Metroid en est la parfaite illustration. Beau, fluide, intuitif, accrocheur, novateur. Bref, à moins de ne pas aimer l’univers de Samus, je ne vois vraiment pas ce qui vous empêchera de courir l’acheter le 26 octobre prochain. D’ici là, patience les amis !
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