Escapade en Grèce…

C’est en avance que nos deux célèbres Gaulois déboulent en cette fin d’année 2007 ! Le film étant prévu pour le 30 janvier prochain, c’est dès aujourd’hui qu’Atari et Etrange Libellule s’attèlent à nous mettre l'eau à la bouche. En effet, c’est bien de cela dont-il est question ici, ne comptez pas sur Astérix aux Jeux Olympiques, le jeu, pour trop vous faire vivre l’intrigue qui se cache derrière le film, ce qui est bien dommage…

Néanmoins, le mode histoire s’occupe de dresser la table. Vous débutez ainsi votre aventure aux abords du village de nos irréductibles gaulois, où très vite, vous assistez au retour de Grèce de votre compatriote Alafolix. En plein désespoir, celui-ci est tombé éperdument amoureux de la princesse Irina. Malheureusement, celle-ci est déjà promise à Brutus, fils de César ! C’est alors qu’Alafolix proposa à la belle de lui démontrer sa bravoure en participant aux Jeux Olympique … Irina épousera donc, le vainqueur.

Le problème, c’est que l’évènement est exclusivement réservé aux romains ! C’est à peu près là que nos deux compères, s’avèrent être une nouvelle fois la clef de la solution. Parallèlement à cela, Sam Fichaure, l’espion du village gaulois, est revenu d’Olympie, avec des informations plus qu’inquiétantes. Le sorcier, Docteurmabus, est parvenu à altérer la réalité, lui permettant ainsi de voyager à travers des mondes parallèles à l'aide d'une mystérieuse clef ! Votre contrée est en danger, il faut partir à Olympie pour arrêter ce fou qui s’y abrite ! La bonne nouvelle, c’est que, puisque Cesar a envahi la Gaule, "techniquement", nos amis sont eux aussi des romains…

Un gameplay très varié…

Astérix aux Jeux Olympiques, se joue sur Wii avec notre duo de choc, Wiimote et Nunchuk. Le bouton B de la télécommande vous permet de sauter et double sauter, pendent que le joystick du Nunchuk sert à diriger nos personnages. "Nos", car ces deux compères évoluent ensemble, vous pouvez alterner entre eux à tout moment avec une simple pression sur le bouton "-" de votre Wiimote. Après avoir obtenu votre certificat de gauloiserie, vos premiers pas se poursuivent avec un dictatiel, une série d’épreuves qui vont vous permettre de mieux mesurer ce qu’il vous sera possible de reproduire avec l’un comme l’autre, lors d’actions isolées ou communes.

Au cours du jeu, Astérix se révèle être un fin acrobate, celui-ci peut se faufiler dans des passages étroits mais aussi s’accrocher à des rampes prévues à cet effet … sauter de l’une à l’autre avec aisance, certes pas autant que le Prince de Perse, mais tout de même assez pour donner au jeu un arrière goût de plateforme sympathique. Obélix, lui est davantage là pour assister. Il sera en effet très utile pour bloquer le mécanisme d’une dalle, en attendant sagement qu’Astérix fasse son équilibriste, mais aussi à d’autres choses que vous découvrez au cours du jeu.

C’est alors, que ce type d’actions "communes", vont vous permettre d’allier les aptitudes de l’un et de l’autre. En coopérant, nos deux gaulois peuvent pousser, voir soulever d’énormes blocs de pierre, mais aussi se faire la passe avec des balles – ou autres romains ^_^ - qui vous permettent de résoudre les puzzles. Idefix n’est pas en reste puisque lui, vous indique des points stratégiques, des endroits qui vous permettront de progresser en cas de blocage. C’est ainsi que le gameplay d’Astérix aux Jeux Olympiques allie plateforme, puzzles, cinématiques mais aussi combats et autres épreuves sportives bref, pas le temps de s’ennuyer…

Des mêlées divertissantes…

Tout au long du jeu, vous rencontrez sur votre route des Romains. Cette garde personnelle de Brutus va vous permettre de vous défouler comme il se doit, et avec toujours plus de plaisir ! A votre disposition une position de défense, mais surtout un coup de poing(A) que vous pouvez distribuer à tout va, dans tous les sens. Une fois votre adversaire étourdi, il vous est possible de le saisir par le col (Z), le faire tournoyer dans les airs (re Z) pour exploser tous les ennemis autour de vous, avant de le balancer je ne sais où, ou bien alors en un endroit très précis à l’aide du viseur de votre Wiimote… (rere Z).

A votre disposition, une batterie de coups que vous pouvez acheter auprès du marchand. "Petite claque", "grosse baffe", "manchette", "coup piqué", "coup pointé", "tournoiement", fouet romain [^_^], etc. le système de combat est pour le moins très complet, et je ne vous dis pas tout. Plus vous avancez, plus vous prenez plaisir à vous amuser avec l’ennemi pour enchainer les hits(coups portés). Le Nunchuk se révèle ici la clef de la performance, que ce soit la glissade ou les coups spéciaux, un bon coup de poignet vous permettra d’exploser le compteur et vous voir congratuler par des spectateurs grecs enthousiastes !

N’oubliez pas, vous êtes aussi là pour gagner les Jeux Olympiques ! Dans le mode histoire vous devez aussi remporter – avec Astérix ou Alafolix - neuf épreuves regroupées dans trois séries, chacune d’elles vous permettant de débloquer une nouvelle zone dans Olympie. Au programme : lancé de marteau, saut en longueur, tir de corde, combat etc. Ces épreuves sont l’occasion pour les développeurs de vous faire transpirer comme des fous ! Elles mettent en œuvre les accéléromètres de notre duo qu’il faut agiter, écarter, ramener, tournoyer pour arriver à réaliser la meilleure performance possible, OUFF !!

Un peu plus de magie, peut-être…

A mettre sur le compte des critiques, on regrette que les passants d’Olympie ne puissent s’exprimer, qu’il n’y ait aucune phase de jeu où l’on puisse contrôler Idefix, les temps de chargement entre les zones de même que l’impossibilité de couper les cinématiques. L’interaction avec les décors, peu inspirés et peu variés, se résume bien souvent à sauter là où on vous le demande, ainsi qu’au cassage d’étales et autres tonneaux de vin afin de récolter un peu de monnaie au début du jeu. Un système monétaire qui, par ailleurs, permet également l’achat de vidéos bonus, des morceaux exclusifs du making-of du film … sympa ! Mais voilà, le jeu n’a malheureusement pour lui que ce principal attrait, à tel point d'ailleurs qu’on pourrait le qualifier de friandise, support marketing, en patientant jusqu’au 30 janvier…

Votre épopée, découpée en neuf chapitres jouables indépendamment, n’est pas de tout repos … Brutus est là pour vous mettre des bâtons dans les roues ! C’est ainsi que ce dernier met en œuvre tous les stratagèmes pour parvenir, lui aussi, à gagner les jeux olympiques mais pas seulement, sa principale obsession restant d'éradiquer son père, Jules César. Côté apparats, pas grand-chose à redire, le jeu est propre bien que la végétation soit fade. La bande son est bien évidement en Français dans le texte, et il faut dire qu’Etrange Libellule parvient à nous immerger dans son jeu, qui sans cela aurait eu quelques difficultés à maintenir l’intérêt du joueur, tant la répétitivité des puzzles en devient lassante.

Et… l’effort n’est pas soutenu !

Au final, Astérix aux Jeux Olympiques s'avère relativement complet bien que manquant singulièrement d’extravagance. Maniable, agréable à jouer, Etrange Libellule a bien du mal à étouffer une certaine pauvreté scénaristique qui est certainement à mettre au crédit des producteurs du film, qui ne souhaitaient vraisemblablement pas voir le scénario du film disséqué dans ce jeu ... espérons le, en tout cas.

Le studio Français, tente ainsi de casser une certaine linéarité par des mécanismes comme une course de chars (pas très jouables), la chasse aux items pour débloquer de nouveaux athlètes et autres bonus. Une fois réunis, ces ingrédients confèrent à cette production le statut de valeur sûre, qui amusera sans aucun doute les plus jeunes joueurs, mais qui les lassera aussi très vite, faute également à un manque de liberté frustrant.

Reste à tout cela la possibilité de jouer en équipe, puisqu’un compagnon peut rejoindre la partie à tout moment, encore faut-il parvenir à départager le rôle de chacun… ^_^ . N’oublions pas enfin le mode Olympique. Celui-ci permet de choisir entre 12 particpants pour rejouer les neuf épreuves débloquées dans le mode histoire. Option sympathique, qui rallonge la durée de vie certes, mais encore une fois qui pourra lasser très vite.

12 /20 : Malgré une réalisation honnête, Astérix aux jeux Olympique n’est pas la meilleure adaptation vidéoludique de l’année. Il parvient à très vite lasser le joueur, faute à un manque d’imagination qui impose une répétitivité se situant à presque tous les niveaux : résolution des puzzles, décors, c’est un eternel recommencement qui, au bout du compte, fait que l’on reste sur sa faim. Reste un gameplay divertissant mais dont les ressources s'épuisent comme déjà dit très vite, les nombreux bonus à débloquer, les voix Françaises ainsi que le mode olympique qui divertira … un temps. Gameplay : La Wii ajoute un dynamisme certain sur cette production qui s’en amuse. Point noir : les mécanismes ne se renouvèlent pas, gros manque d’imagination qui à l'arrivée plombe le tout. Durée de vie : Un mode histoire qui tiendra une dizaine d’heures, reste une tonne de vidéos à débloquer ainsi qu’un mode Olympique bien sympathique le temps d'une soirée. Graphismes : Corrects mais très peu variés, Olympie est montrée comme une ville désertée et manquant cruellement d’inspiration architecturale. On ne voyage pas assez. Audio : Entre cinématiques et dialogues en temps réel, les musiques sont aussi répétitives que les puzzles.

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