Fini le mandat à but non lucratif, le contrôle non pas par un PDG ou par des actionnaires suceurs de sang, mais par un conseil d’administration ayant pour mission claire de faire de l’IA en toute sécurité et pas seulement pour le dollar. Il s’agit d’un modèle entièrement à but lucratif, dans lequel le PDG Sam Altman assumerait une belle et grosse partie des capitaux propres et le contrôle ultime de l’organisation.
À proprement parler, l’organisation à but non lucratif continuera d’exister. Cependant, elle ne détiendra qu’une participation minoritaire dans la nouvelle structure à but lucratif et perdra ainsi le contrôle absolu.
Ces rapports s’accompagnent d’informations officielles faisant état de plusieurs départs importants d’OpenAI, notamment de sa CTO Mira Murati, de son directeur de la recherche Bob McGrew et du vice-président de la recherche Barret Zoph. Selon les rapports, cela implique clairement que les plans de restructuration d’OpenAI et ces départs ne sont pas une coïncidence, ils sont directement corrélés.
Bien sûr, la pureté à but non lucratif d’OpenAI a été diluée il y a quelque temps lorsque l’organisation a créé une filiale à but lucratif qui a permis de canaliser de grandes quantités de liquidités de Microsoft pour investir dans la mise à l’échelle du projet. Les puces IA, comme nous le savons, ne sont pas bon marché.
Si cette décision se produit, cela donnera peut-être une tournure différente au spectacle plutôt bizarre, licencié puis réembauché à la fin de l’année dernière, qui a vu Sam Altman éjecté par le conseil d’administration d’OpenAI, pour ensuite être réintégré quelques jours plus tard avec un nouveau look et probablement conseil d’administration pro-Altman. Tout cela ressemblait un peu au Politburo soviétique des années 1950, même si des carrières plutôt que des vies réelles étaient brisées.
Quoi qu’il en soit, cela vaut certainement la peine de réfléchir à la déclaration de mission autoproclamée d’OpenAI de 2015, qui est toujours publiée sur le site Web de l’organisation.
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C’est sans ambiguïté, donc une transition vers un secteur à but lucratif constituerait indéniablement un changement fondamental. Et cela nécessiterait une sorte de purge du site Web, au moins. Mais d’une manière ou d’une autre, ce ne serait pas une énorme surprise.
Nous sommes bien sûr déjà venus ici, avec la devise de Google, « Ne soyez pas méchant », qui a finalement été progressivement supprimée en 2018, alors que l’entreprise se concentrait de plus en plus sur des préoccupations purement commerciales. En général, les choses semblent aller assez vite, il n’est donc peut-être pas surprenant qu’il faille moins d’une décennie à OpenAI pour abandonner la noble cause à but non lucratif.
Et il va sans dire que nous accueillerons favorablement tous les seigneurs de l’IA qu’OpenAI nous imposera, dans un but lucratif, sans but lucratif ou autre.
Lionel est un rédacteur passionné par la technologie et les jeux vidéo, apportant des perspectives uniques et des analyses approfondies sur les dernières tendances. Avec une expertise en gadgets high-tech, il éclaire les lecteurs sur les innovations majeures.
